Letutoiement a remplacé le vouvoiement. Pourquoi il n’est pas conseillé d’être amis avec nos enfants Bien que les relations parentales aient changé par rapport à d’autres époques de notre histoire, les parents devraient être prudents avant d’établir et d’adopter un style parental et une relation d’amitié avec leurs enfants.
Résumé du document Dans le cadre de mon travail de recherche, j'ai choisi de m'intéresser au thème de la distance et de la proximité dans la relation d'aide. Pour cela, j'ai souhaité m'interroger plus particulièrement, aux enjeux du tutoiement et du vouvoiement dans la pratique professionnelle des travailleurs sociaux accompagnant des personnes handicapées mentales adultes. Tout d'abord, je présenterai la genèse de mon objet de recherche exploratoire en m'attachant à dégager progressivement des interrogations personnelles. Puis, j'énoncerai les modalités de mise en œuvre de ma recherche en présentant quelques indications méthodologiques. J'ai effectué mon stage de deuxième année de formation d'assistante de service social dans un centre d'hébergement accueillant des personnes handicapées mentales adultes. Le stage s'est déroulé conjointement au sein du service social de l'établissement et au sein de l'équipe éducative du foyer-appartement. Celui-ci accueille huit femmes âgées de vingt à soixante ans présentant une déficience intellectuelle légère ou moyenne. L'accompagnement des résidentes m'a conduite à m'interroger sur mon positionnement professionnel. En effet, le quotidien entraîne une certaine proximité et la question de l'usage du tutoiement ou du vouvoiement vint à se poser. En ce qui me concernait, le vouvoiement était de rigueur en début de stage et s'imposait naturellement avec les résidentes. En effet, il semblait en quelque sorte évident » d'utiliser le vouvoiement comme lorsqu'on rencontre une personne pour la première fois, en dehors même de toute relation professionnelle. Mais, ce vouvoiement traduisait aussi, il me semble, une certaine défense qui permettait de me protéger de la personne, de son intrusion par la parole, de son handicap… Ne dit-on pas l'inconnu fait peur » ? Si le vouvoiement s'imposait en début de stage, je me suis surprise les derniers mois à utiliser cette marque de familiarité qu'est le tutoiement, que j'essayais souvent en vain de rectifier, car le quotidien avait pris le dessus. Pour autant, le tutoiement exprime-t-il inévitablement de la familiarité ? Apparaît-il uniquement au cours de l'accompagnement éducatif ? Sommaire De l'importance de considérer l'usage du tutoiement et du vouvoiement dans la relation d'aide Les enjeux de la communication dans la relation d'aide Evolution historique des usages du tutoiement et du vouvoiement dans la langue française Une pratique du tutoiement et du vouvoiement contrainte par un environnement personnel et institutionnel Un environnement personnel déterminant Un environnement institutionnel contraignant Tutoyer ou vouvoyer des enjeux spécifiques au public des personnes handicapées mentales adultes La dimension relationnelle au fondement de la pratique du tutoiement et du vouvoiement De l'objet exploratoire à l'objet de recherche le tutoiement et le vouvoiement comme marqueur de la professionnalité Extraits [...] Une grille d'entretien serait constituée afin de recueillir ce qu'expriment les travailleurs sociaux dans ces groupes au sujet des usages du tutoiement et du vouvoiement dans la construction d'un positionnement professionnel. Je souhaiterai également interroger des personnes handicapées mentales adultes sur le principe des entretiens semi-directifs. La grille d'entretien devra tenir compte des difficultés d'expression et de représentation que peuvent posséder les personnes interrogées. Pour cela, elle pourra être construite à l'aide des professionnels qui les accompagnent afin de ne pas induire les réponses. [...] [...] Lorsque certains professionnels hésitent entre le tutoiement et le vouvoiement, ils adoptent certaines astuces. En effet, il existe trois stratégies discursives qui permettent de dire ni tu ni vous comme l'explique Madame C [ ] j'ai remarqué, on biaise. On dit ça va ? par exemple, au lieu de dire vous allez bien ? [ ] On peut aussi utiliser le on On se promène un peu par ce beau temps ? ou retirer le verbe encore un peu de café ? [...] [...] Ils rentrent également en jeu dans la manière de définir la relation, deuxième visée de la communication, notamment en terme de distance. En effet, le tu et le vous sont porteurs de sens bien différent et n'ont pas toujours signifiés les mêmes rapports entre deux personnes. L'évolution historique permettra de mettre en évidence les modifications des usages des pronoms d'adresse en France. Chapitre 2 Évolution historique des usages du tutoiement et du vouvoiement dans la langue française Le tutoiement et le vouvoiement ne sont pas seulement des façons de s'exprimer. [...] [...] Alors, quelles sont les caractéristiques de la relation d'aide dans le cadre professionnel ici étudié ? La relation d'aide met en présence deux personnes à des places non équivalentes l'un a la place d'aidé et l'autre d'aidant Les rôles sont donc bien distincts et non-interchangeables. La relation d'aide telle que nous la définissons est donc une relation asymétrique, ce qui signifie que les places de l'un et de l'autre sont différenciées. L'aidant a une certaine supériorité sur la personne aidée car il est dans une position de savoir et de pouvoir d'action capacité à mobiliser des dispositifs Mais, la personne qui aide est celle qui apporte son concours, qui joint ses efforts à ceux de l'autre. [...] [...] Madame B est conseillère en éducation sociale et familiale[5] dans une association qui accompagne des personnes déficientes intellectuelles dans des appartements autonomes. Madame C est assistante de service social dans un Établissement et Service d'Aide par le Travail ESAT. Madame D est assistante de service social dans le même ESAT que Madame C. Madame D est plus âgée et est plus ancienne dans l'établissement. Madame E est assistante de service social dans une association qui accompagne des personnes Infirmes Moteurs Cérébrales IMC. [...] Dansune première rencontre, le choix entre le vouvoiement et le tutoiement n’est pas toujours facile, et on hésite parfois. Même si le premier contact est cordial, il est plus prudent d’utiliser le vous jusqu’au moment où la question est abordée, car le passage du vous au tu marque l’évolution d’une relation. journal article Tutoiement et Vouvoiement Chez les Lycéens Français The French Review Vol. 46, No. 4 Mar., 1973, pp. 773-782 10 pages Published By American Association of Teachers of French Read and download Log in through your school or library Read Online Free relies on page scans, which are not currently available to screen readers. To access this article, please contact JSTOR User Support. We'll provide a PDF copy for your screen reader. With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Get Started Already have an account? 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Every issue includes a column by Colette Dio entitled "La Vie des mots," an exploration of new developments in the French language. Jean DeCock reviews the Cannes Film Festival yearly, and Michael Bishop, William Cloonan, Martine Antle, and James P. McNab review the year's work in poetry, the novel, theater, and society. Manuscript and editorial communications for the French Review should be addressed to the Editor Christopher P. Pinet Dept. of Modern Lang. &Lit.; Montana State University Bozeman, MT 59715. Books for the review should be addressed to the appropriate Review Editor. Publisher Information The American Association of Teachers of French AATF was founded in 1927 and is the largest national association of French teachers in the world with nearly 10,000 members. As a professional association we seek to address the concerns of our members which include Promoting the study of languages in general and French in particular. Facilitating the implementation of national and state standards in the classroom. Improving the training of French teachers by encouraging minimum levels of language and cultural proficiency, and exposure to the French-speaking world through study abroad opportunities. Creating opportunities and finding resources for practicing teachers to update their skills and improve their teaching. Encouraging the use of new technologies in the teaching of French and actively developing materials to support this use. Arrêtédu 8 juillet 2019 relatif aux concours d'admission aux écoles de formation des officiers du corps > Article
abricotedapiExpert spécialisé républicain a écrit abricotedapi a écrit Clarianz a écritEn ce qui me concerne je n'oppose pas les deux, je dis juste que la relation professeur-élève est un préalable, elle se fait dans le cadre particulier de l'école où le savoir et la transmissions de celui-ci doivent passer en premier. Sinon comment apprendre à nos enfants que même s'ils n'apprécient pas un professeur ils devront travailler tout de même? Pourquoi ne pourrait-on pas apprendre à un élève qui tutoie qu'il doit travailler, qu'il en ait envie ou non ? Qui a écrit cela sur ce fil? J'essaie de comprendre le lien entre la remarque de Clarianz et le sujet du spécialisé abricotedapi a écritEt bien moi je ne parle pas de tout cela, je ne parle que du n'ai pas d' tant qu'enseignante avec des élèves de 6e, je dis que je ne suis pas gênée par cette habitude de primaire qu'ils finissent par perdre immédiatement pour la plupart. Justement, ils sont de plus en plus nombreux à nous tutoyer en début de 6e cela n'arrivait jamais lorsque j'ai commencé, il y a 20 ans et ils ont de plus en plus de mal à perdre cette habitude. C'est la première année où je dois encore les reprendre alors qu'on est déjà le 7 octobre. Auparavant, les reprendre début septembre une fois suffisait, ils comprenaient immédiatement. Et je sais que ce n'est absolument pas un problème de respect ou non, c'est un problème de "bonnes manières" et de savoir "où est sa place".Et cela me gène d'être dans l'"affectif". Je ne suis pas dans l'affectif avec mes chefs, même si j'apprécie beaucoup la pas fauxEsprit éclairé Zappons a écritJe constate donc que c'est beaucoup plus répandu que je je pensais, et que les avis sont très moi, il y a un lien entre cette "nouveauté" et l'absence générale de respect envers l'enseignant et ce qu'il représente, une fois arrivé dans le secondaire. Et donc les problèmes qui en découlent auxquels on assiste avec effroi dans les autres topics ici même en ce suis d'accord avec la personne ci-dessus qui disait que le vivre-ensemble fait aussi de ce que l'on doit apprendre à l'école quant au fait que ce sont de pauvres petits bouts de chou tout jeunes, en CP je veux bien, mais en CM2 ils ont quand même 10 ans…Et l'argument de mon amie qui est l'argument de son école "de toute façon, ce public [banlieue difficile] n'est pas capable de vouvoyer", m'interpelle aussi. Si on part du principe, dès le départ, qu'ils ne sont capables de rien, même pas d'apprendre à vouvoyer, forcément… Autant aussi ne plus essayer de leur apprendre à précise qu'elle dit avoir des problèmes de discipline avec ses CM2, qui lui parlent mal. En même temps, s'ils avaient appris le respect dans les plus petites classes, j'ai envie de dire… En CM2 c'est presque déjà trop tard. Et ce n'est pas à leur entrée en collège dans moins d'1 an que ça va changer, au contraire, avec la crise d'adolescence. Je plains les pensais qu'à l'école maternelle puis primaire, on apprenait progressivement les fondamentaux. Lire, écrire, compter, vivre l'impression d'être un vieux réac, à mon jeune âge, j'ai l'impression de ne plus comprendre le système éducatif dans lequel je vis. C'est ma problématique quotidienne. Dans mon école de zep +++, je suis entouré de gens sympas, généreux, mais qui sont dans ce mépris social-là. Je n'essaie même pas de lutter. Je me contente de tâcher de cultiver une ambition discrète pour mes élèves, et ils en feront ce qu'ils pour commencer, c'est voussoiement obligatoire et incontournable avec explications à la clé, même si ce n'est pas gagné au spécialiséIl est beaucoup plus facile de tomber dans l'affectif au primaireNous avons ces enfants pendant 24 heures par semaine devant nous, cela pendant 36 semaines. Il est donc naturel que s'établisse une relation amicale avec la plupart, ce qui fait d'ailleurs l'une des spécificités agréables de notre autant, l'évolution naturelle pour grandir semble être un passage par des "rites initiatiques", et l'on peut considérer que le vouvoiement en fait partie, comme Clarianz, semble-t-il, et comme je le conçois exprimer des généralités quant à l'attitude générale d'un élève selon sa façon de s'exprimer envers un adulte est effectivement Astrolaboussole a écrit républicain a écritDans mon école, nous leur demandons de passer au vouvoiement dès le fois l'habitude prise, cela va tout ne me paraît pas normal que des élèves du CM tutoient encore leur fait partie de l'apprentissage du fameux "vivre ensemble". Oui, ça vient tout seul au CE2. C'est assez marrant à observer d'ailleurs. Parfois même 9Je veux bien entendre qu'il existe une politesse à la française, mais je ne la crois pas vraiment liée à la langue, car il y a des contrées d'expression française où le tutoiement est courant sans que ce soit une impolitesse - que ce soit entre adultes inconnus ou d'un enfant à un Tout agent, quelle que soit sa fonction, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. »NormandyxNeoprof expérimenté C'est pas faux a écritC'est ma problématique quotidienne. Dans mon école de zep +++, je suis entouré de gens sympas, généreux, mais qui sont dans ce mépris social-là. Je n'essaie même pas de lutter. Je me contente de tâcher de cultiver une ambition discrète pour mes élèves, et ils en feront ce qu'ils pour commencer, c'est voussoiement obligatoire et incontournable avec explications à la clé, même si ce n'est pas gagné au départ. En tant que "vieux", étant aussi passé par la ZEP, je ne peux que vous encourager à continuer, car si les enfants des quartiers plus standards finiront par recevoir cette habitude plus tardivement, les parents ne les laissant certainement pas continuer à tutoyer n'importe qui au delà d'un certain âge, il est à craindre que les enfants de ZEP ne recevront pas de leurs familles ce bagage culturel et que cela ne serait pour eux qu'un marqueur de plus... J'ai vu reprendre des élèves de CM qui tutoyaient les policiers venus faire les séances de prévention routière... Quand j'étais gamin, j'avais des copains immigrés Portugais à l'école, ils étaient arrivés en France à 5, 6 ans, comme leurs parents avaient du mal avec le français, la mère avait décidé qu'il n'y aurait pas de tu du tout, ce qui fait que quand ils se parlaient en français, ils disaient vous, y compris à leurs parents... superheterodyneNiveau 9 Normandyx a écritQuand j'étais gamin, j'avais des copains immigrés Portugais à l'école, ils étaient arrivés en France à 5, 6 ans, comme leurs parents avaient du mal avec le français, la mère avait décidé qu'il n'y aurait pas de tu du tout, ce qui fait que quand ils se parlaient en français, ils disaient vous, y compris à leurs parents... Peut-être aussi un calque de você..._________________ Tout agent, quelle que soit sa fonction, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. »InvitéInvité abricotedapi a écritJ'ai toujours pensé que le tutoiement était très répandu en primaire et cela ne me choque pas. Le tutoiement n'implique pas l'irrespect je tutoie mes élèves, je les respecte pourtant...Les élèves de primaire sont petits et passent beaucoup de temps avec leur maître ou maîtresse, ils sont proches de cet adulte important pour eux. Dans certaines écoles les enfants ont la même maîtresse tout au long du primaire c'est le cas d'une petite école de village près de mon établissement. Je n'ai aucun problème avec ça. J'ai des 6e, ils sont nombreux à dire encore "maîtresse, tu" au début de l'année, ce n'est pas de l'irrespect, c'est une habitude. Certains intègrent tout de suite le vouvoiement, d'autres prennent plus de temps. Je les reprends gentiment, c'est tout. Tout pareil ! User21714Expert spécialisé abricotedapi a écritJ'ai toujours pensé que le tutoiement était très répandu en primaire et cela ne me choque pas. Le tutoiement n'implique pas l'irrespect je tutoie mes élèves, je les respecte pourtant...Les élèves de primaire sont petits et passent beaucoup de temps avec leur maître ou maîtresse, ils sont proches de cet adulte important pour eux. Dans certaines écoles les enfants ont la même maîtresse tout au long du primaire c'est le cas d'une petite école de village près de mon établissement. Je n'ai aucun problème avec ça. J'ai des 6e, ils sont nombreux à dire encore "maîtresse, tu" au début de l'année, ce n'est pas de l'irrespect, c'est une habitude. Certains intègrent tout de suite le vouvoiement, d'autres prennent plus de temps. Je les reprends gentiment, c'est tout. C'est là l'essentiel!neomathNeoprof expérimentéLes mœurs évoluent, cela se traduit dans le langage et parfois c'est très bien loin que remontent mes souvenirs je vouvoyais et donnais du Madame à mes institutrices. Il en était ainsi à l'époque. Mais je sois dire aussi que leur évocation ne m'évoque aucun bon souvenir. Nous étions toujours rudoyés, parfois battus par des femmes pour lesquelles nous n'avions pas de respect mais de la heureusement, à en juger par les PE que j'ai fréquenté professionnellement ou en tant que parent, ces temps sont complain never explainsurfeuseNiveau 8 volubylis Je n'ai pas voulu insinuer qu'il ne devait pas y avoir d'affection dans la relation entre l'élève et l'enseignant. J'ai seulement tenu à dire, plus haut, que cette relation ne doit pas être QUE cela. Pour que l'élève fasse les efforts que l'on attend de lui, la relation entre enseigné et enseignant ne peut pas, ne doit pas être égalitaire. Qu'on le veuille ou non, elle est hiérarchique. De même, je tutoie mes collègues mais tous, nous vouvoyons le proviseur et ses adjoints. Le "vous" sert à cela la distance. Et il est nécessaire que l'enfant le comprenne assez tôt. Or le tutoiement, qui relève du domaine de l'intimité entre proches amis, membres d'une même famille, nounou, bref, le cercle privé me semble peu compatible avec la reconnaissance indispensable de l'autorité du maître et de la maîtresse. Le "tu" permet la familiarité voire l'insolence alors que le "vous" maintient une distance - qui n'est pas obligatoirement synonyme de froideur ou d'indifférence. Cette distance me semble bonne, nécessaire. Pour parler en termes psychanalytiques, le "tu" est dans le Ça, le "vous" du côté du Surmoi. Le "tu" entretient la régression ou plutôt, la stagnation dans l'état de petit enfant, dans le "Ça", alors que le rôle de l'école, justement, est d'aider l'enfant à faire l'effort de grandir cf l'origine du mot "élève", d'intégrer les règles morales et sociales et de construire ainsi son "Moi". Cela ne se fait pas sans efforts ni renoncements inévitables pour grandir et devenir un sujet responsable et sociable. Tenez, ce débat me fait penser à une autre discussion, du même ordre, sur l'emploi de plus en plus fréquent des termes "papa" et "maman" ailleurs que dans la sphère familiale au lieu des mots adéquats que sont les mots "père" et mère" cf le topic ._________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.babetteNeoprof expérimentéQuelques élèves de 6èmes laissent encore échapper un "tu" ou même un "maitresse, tu...". Souvent, les autres élèves chuchotent "han... il ne faut pas tutoyer!". J'avoue que cela ne me choque pas qu'un élève de primaire tutoie son enseignant. Ils prennent vite l'habitude au collège de vouvoyer. Et pour ma part, je pense qu'on peut très bien être insolent en vouvoyant et très respectueux en tutoyant, pour moi cela n'a rien à voir. _________________ Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau." Proverbe 7 doublecasquette a écritLe problème, c'est la difficulté de cette collègue à obtenir que ses élèves la respectent. Pas le tutoiement. Elle est loin d'être la seule à avoir ce genre de problèmes dans cette école, c'est général. Une école primaire dans une banlieue très difficile.[/quote]surfeuseNiveau 8Eh ! ne pas schématiser ma pensée, SVP. Je n'ai pas dit que le "vous" empêchait radicalement l'insolence ce qui serait une stupidité mais que le "tu" implique une proximité qui permet plus aisément la familiarité -voire l'irrespect. _________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.ClarianzEmpereurJe trouve dingue de confondre le relâchement de vocabulaire et le respect. Je dis que l'abandon progressif du vouvoiement est un symbole de la perte de certaines marques de politesse, que les parents ne les transmettent plus. Alors oui, dans les années 70 c'était une pratique un peu hippie et, oui dans certaines régions c'est pittoresque, et non ce n'est pas l'usage! Sinon, je vous donne du "ma naine" comme marque de respect et de gentillesse! Comme elles disent chez moi... C'est respectueux, mais je trouve ça plouc! -finalement, nous pouvons conclure, j'ai trouvé, je suis snob! Je trouve que dire maîtresse au lieu de madame, et tutoyer tout le monde est terriblement plouc! C'est un marqueur social, comme mettre les coudes sur la table, quoi!_________________Mama's RockdandelionDoyen kero a écrit Zappons a écritPour moi, il y a un lien entre cette "nouveauté" et l'absence générale de respect envers l'enseignant et ce qu'il représente, une fois arrivé dans le secondaire. Et donc les problèmes qui en découlent auxquels on assiste avec effroi dans les autres topics ici même en ce moment. Alors là, je ne suis vraiment pas d' vais revenir sur mon exemple suisse, mais en plein milieu des années 80/début des années 90, la règle là où j'étais était précisément de tutoyer au primaire, vouvoyer au secondaire et il n'y avait aucun problème de passage, comme quelqu'un d'autre l'a déjà dit plus haut, mes petits 6e en pleine ZEP ne m'ont jamais tutoyé, ils comprennent de suite. Et s'il peut leur arriver de se planter, pour ensuite devenir blême, ça ne me semble vraiment pas être un drame. Je confirme. En Suisse on dit 'Salut' à la maîtresse, pour dire bonjour et au revoir, et si vous faites un tour sur le site d'Ikéa suisse, vous constaterez qu'il vous tutoie. Il me semble qu'il y a des habitudes régionales assez marquées. J'ai aussi eu de nombreux élèves étrangers, pour qui le vouvoiement n'était pas du tout facile, car il n'existait pas dans leur langue, certains s'en offusquaient, cela ne m'a jamais gênée outre mesure, je leur expliquais simplement quelle était la règle en France. Je trouve cependant qu'il est intéressant de vouvoyer ne serait-ce que pour que la conjugaison soit maîtrisée, notamment dans des quartiers où le Français n'est pas la langue maternelle d'une majorité d' 7 surfeuse a écrit volubylis Je n'ai pas voulu insinuer qu'il ne devait pas y avoir d'affection dans la relation entre l'élève et l'enseignant. J'ai seulement tenu à dire, plus haut, que cette relation ne doit pas être QUE cela. Pour que l'élève fasse les efforts que l'on attend de lui, la relation entre enseigné et enseignant ne peut pas, ne doit pas être égalitaire. Qu'on le veuille ou non, elle est hiérarchique. De même, je tutoie mes collègues mais tous, nous vouvoyons le proviseur et ses adjoints. Le "vous" sert à cela la distance. Et il est nécessaire que l'enfant le comprenne assez tôt. Or le tutoiement, qui relève du domaine de l'intimité entre proches amis, membres d'une même famille, nounou, bref, le cercle privé me semble peu compatible avec la reconnaissance indispensable de l'autorité du maître et de la maîtresse. Le "tu" permet la familiarité voire l'insolence alors que le "vous" maintient une distance - qui n'est pas obligatoirement synonyme de froideur ou d'indifférence. Cette distance me semble bonne, nécessaire. Pour parler en termes psychanalytiques, le "tu" est dans le Ça, le "vous" du côté du Surmoi. Le "tu" entretient la régression ou plutôt, la stagnation dans l'état de petit enfant, dans le "Ça", alors que le rôle de l'école, justement, est d'aider l'enfant à faire l'effort de grandir cf l'origine du mot "élève", d'intégrer les règles morales et sociales et de construire ainsi son "Moi". Cela ne se fait pas sans efforts ni renoncements inévitables pour grandir et devenir un sujet responsable et sociable. Tenez, ce débat me fait penser à une autre discussion, du même ordre, sur l'emploi de plus en plus fréquent des termes "papa" et "maman" ailleurs que dans la sphère familiale au lieu des mots adéquats que sont les mots "père" et mère" cf le topic . Absolument complètement totalement d'accord avec ton Zappons a écrit surfeuse a écrit volubylis Je n'ai pas voulu insinuer qu'il ne devait pas y avoir d'affection dans la relation entre l'élève et l'enseignant. J'ai seulement tenu à dire, plus haut, que cette relation ne doit pas être QUE cela. Pour que l'élève fasse les efforts que l'on attend de lui, la relation entre enseigné et enseignant ne peut pas, ne doit pas être égalitaire. Qu'on le veuille ou non, elle est hiérarchique. De même, je tutoie mes collègues mais tous, nous vouvoyons le proviseur et ses adjoints. Le "vous" sert à cela la distance. Et il est nécessaire que l'enfant le comprenne assez tôt. Or le tutoiement, qui relève du domaine de l'intimité entre proches amis, membres d'une même famille, nounou, bref, le cercle privé me semble peu compatible avec la reconnaissance indispensable de l'autorité du maître et de la maîtresse. Le "tu" permet la familiarité voire l'insolence alors que le "vous" maintient une distance - qui n'est pas obligatoirement synonyme de froideur ou d'indifférence. Cette distance me semble bonne, nécessaire. Pour parler en termes psychanalytiques, le "tu" est dans le Ça, le "vous" du côté du Surmoi. Le "tu" entretient la régression ou plutôt, la stagnation dans l'état de petit enfant, dans le "Ça", alors que le rôle de l'école, justement, est d'aider l'enfant à faire l'effort de grandir cf l'origine du mot "élève", d'intégrer les règles morales et sociales et de construire ainsi son "Moi". Cela ne se fait pas sans efforts ni renoncements inévitables pour grandir et devenir un sujet responsable et sociable. Tenez, ce débat me fait penser à une autre discussion, du même ordre, sur l'emploi de plus en plus fréquent des termes "papa" et "maman" ailleurs que dans la sphère familiale au lieu des mots adéquats que sont les mots "père" et mère" cf le topic . Absolument complètement totalement d'accord avec ton message. Tous les Suisses Romands sont des enfants, et avec eux bon nombre de Provençaux, sans compter tous les Anglophones? Faudrait peut-être raison garder, non ?doublecasquetteEnchanteur Zappons a écrit doublecasquette a écritLe problème, c'est la difficulté de cette collègue à obtenir que ses élèves la respectent. Pas le tutoiement. Elle est loin d'être la seule à avoir ce genre de problèmes dans cette école, c'est général. Une école primaire dans une banlieue très difficile. Je me doute. Mais je ne pense pas que ce soit lié au tutoiement. Je pencherais plutôt pour cette espèce de mépris condescendant qui fait qu'on ne présente jamais le PE comme quelqu'un qui sait et qui peut donner ce qu'il sait. Notre hiérarchie n'a pas encore compris la bêtise qu'elle a faite le jour où elle nous a expliqué qu'il fallait recevoir les familles jusque dans les classes, puis que c'était aux enfants de nous apprendre ce dont ils avaient besoin, puis que nous devions les conforter dans leur délire de toute-puissance estime de soi et tolérer une façon de s'exprimer censément conditionnée par une origine sociale quand ce n'est pas ethnique... . Au lieu de rétablir cette distance par l'estime que les familles devraient ressentir pour ceux qui éduquent et instruisent leurs enfants, on cherche par à-coups à rétablir des signes extérieurs ponctuels, sans le corps indispensable qui était derrière et qui seul était important. Un coup, c'est la blouse, un autre le vouvoiement... Mais le jour où l'on dira que l'école est là pour avoir de l'ambition pour tous les enfants qui la fréquentent et que ses professeurs sont des gens éminemment respectables, ça, ce n'est pas demain la veille. VudiciFidèle du forum" />_________________Front de Libération des Lichens Injustement MassacréssuperheterodyneNiveau 9 surfeuse a écritPour parler en termes psychanalytiques, le "tu" est dans le Ça, le "vous" du côté du Surmoi. Le "tu" entretient la régression ou plutôt, la stagnation dans l'état de petit enfant, dans le "Ça", alors que le rôle de l'école, justement, est d'aider l'enfant à faire l'effort de grandir cf l'origine du mot "élève", d'intégrer les règles morales et sociales et de construire ainsi son "Moi". Cela ne se fait pas sans efforts ni renoncements inévitables pour grandir et devenir un sujet responsable et sociable. Je me demande comment cette explication psychanalytique se porte au-delà des frontières françaises. Quid des langues dans lesquelles l'une des deux formes de la deuxième personne est devenue complètement archaïque l'anglais étant l'exemple le plus connu comme l'a souligné dandelion on n'y tutoie plus que Dieu voire des langues qui n'ont aucune distinction T-V ???_________________ Tout agent, quelle que soit sa fonction, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. »surfeuseNiveau 8Décidément, certains, ici, ont l'art de traduire mes propos pour me faire dire ce que je n'ai pas dit ! c'est fatigant ! Je sais qu'il existe des pays francophones et peut-être des régions de France où le vouvoiement n'est pas évident, je sais que les Anglophones ont du mal avec cette différence entre le "tu" et le "vous" ! Je ne parlais pas de ces cas de figures particuliers et je pense que l'on s'égare, que l'on noie le poisson en évitant le fond de la question, que j'ai tenté de rappeler quel que soit l'âge tutoyer son enseignant n'est ni neutre, ni innocent. Pour ma part, je pense que cela participe du laxisme et de la démagogie dont beaucoup de profs ont tant à se plaindre Zappons ! _________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.surfeuseNiveau 8PS pour superheterodyne nous avons répondu en même temps encore une fois, je ne parle que de ce implique le tutoiement des écoles françaises n'était-ce pas la question initiale ?._________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.surfeuseNiveau 8Oups, post envoyé trop vite. Lire "de ce qu'implique le tutoiement"..._________________"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.surfeuseNiveau 8... en France, dans les écoles est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain.Sujets similairesChine un forcené tue trois élèves et un enseignant dans une école horticole d'Antibes 150 élèves manifestent pour garder leur enseignant remplaçant. Lanmeur 29 insultés par les élèves d'un cours d'EPS, deux sexagénaires braquent leur fusil et lancent leur chien sur les Harris L'immense majorité des enseignants du primaire contestent la réforme des rythmes scolaires, et sont insatisfaits de leur salaire, de leur carrière et de leurs formations. GCB dans Libé, beurk ... "Si les enseignants respectaient les élèves, à leur tour les élèves les respecteraient."Sauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Cest intéressant et utile, je trouve, la distinction entre tu et vous - surtout parce qu'on peut exprimer son opinion de l'autre, modifier sa

Cet article a été publié il y a 7 ans 4 mois 24 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées, les commandes ne sont peut-être plus un débat bien français, puisque presque exclusif à la langue française, que je rumine dans ma tête suite à deux évènements l’entrée en vigueur des nouvelles règles pour la Police Nationale et j’insiste sur les majuscules, merci maitre Eolas, et ma récente prise de contact avec un potentiel futur employeur. J’explique. Je tiens à dire que je ne suis ni linguiste, ni expert, je ne suis qu’une personne bizarre qui a appris à aimer la langue française après être sorti de l’école », et qui apprécie un peu plus chaque jour ses subtilités, et déplore à quel point elle souffre avec les nouvelles générations. Tutoyer, vouvoyer. Généralement, on vouvoie une personne adulte qu’on ne connaît pas, ou qui, dans le cadre de l’entreprise par exemple, est bien plus haut perché dans l’organigramme. A mettre sur le compte de la politesse. On tutoie un enfant, un ami, un membre de la famille. Justement, on parle de familiarité. Je vous laisse regarder dans le dictionnaire, vous comprendrez mieux. Bien, mais toutes ces conventions sont transmises par notre éducation, qui se fait avant tout dans le monde physique. Dans le monde numérique cependant, il n’est pas rare de tutoyer le premier inconnu venu sur un forum, un réseau social, les commentaires d’un blog, bref, tout espace d’échange. Souvent, tutoyer quelqu’un qu’on ne connaît pas est pris comme une agression, un manque de respect, du moins dans le monde physique. Mais est-ce pour autant vrai, alors que le numérique, qui nous prend une part de notre temps de plus en plus importante, nous pousse à modifier nos conventions, jusque dans le monde physique ? Avant de répondre plus avant sur le cas français, j’aimerais faire un rapide état des lieux, et des parallèles avec notre belle langue que j’affectionne. Tutoyer n’existe pas en anglais, le you » signifie indifféremment tu » et vous », singulier et pluriel. Ou plutôt devrais-je dire il n’existe plus, car en vieil anglois, le pronom Thou » était souvent utilisé dans ce cadre. Les espagnols et les italiens ont un pronom dédié Usted et Lei respectivement, qu’ils conjuguent à la troisième personne du singulier. Étonnant quand on sait que certaines personnes, par politesse le sujet de départ, s’adresseront à vous à la troisième personne Comment il va ? » vous demandera une personne probablement d’un certain age, pour ne pas dire d’un age certain. Si je ne dis pas de bêtise, les allemands utilisent la troisième personne du pluriel. Pour les autres langues, je vous laisse lire la fiche Wikipedia qui va bien. D’ailleurs, il est courant pour une personne, typiquement anglophone de naissance, de se mettre à vous tutoyer naturellement, car elle apprendra d’abord que you » se traduit tu ». Rien d’irrespectueux, d’impoli, juste une maladresse de traduction. Nos cerveaux sont joueurs. Et ce n’est pas limité aux anglophones, j’ai eu l’occasion de travailler avec des suédois, des thaïlandais, et tous ont du mal à saisir ce vouvoiement les premiers temps. Tout le monde pourra regarder ce qu’il fait, aussi bien dans le numérique que dans le physique, et quand je vais décrire mon cas, j’espère que vous serez surpris. Sur Twitter, je vais probablement tutoyer directement des personnes comme Korben ou Bluetouff, mais je vais vouvoyer Bernard pivot. Je n’ai pourtant pas moins de respect pour les premiers que pour le dernier. Je ne cherche pas non plus une plus grande familiarité pour les uns, ou plus de politesse que les autres. En fait je ne me suis jamais posé la question. Plus étrange, si un jour je viens à les rencontrer physiquement au détour d’une convention par exemple, je les vouvoierais probablement. Sur un forum, rares sont les fois où je vouvoie une personne, sauf si cette personne commence par me vouvoyer. Parce qu’au-delà de garder un même niveau de dialogue, si la personne cherche par le vouvoiement à me montrer du respect, de la politesse, il est tout naturel et presque obligatoire de rendre ce respect, cette politesse. Pourtant, quand je tutoie d’entrée, rien dans mon esprit ni dans mes mots ne cherche à témoigner un manque de respect. Je parlais de contact pour un futur emploi, et la personne, qui est pourtant pratiquement tout en haut de l’échelle de l’entreprise avec laquelle j’ai été mise en contact. Et cette personne m’a adressé la parole directement en me tutoyant, et j’ai répondu en vouvoyant. En suis-je offensé pour autant ? Non, car il y a quelque chose de vital le contexte. C’est très vaste comme concept, car le contexte peut aussi bien désigner la forme du tutoiement, quand il est écrit, le ton quand la discussion est orale, les gestes quand il y en a, l’influence de la hiérarchie pour reprendre mon cadre de l’entreprise. Revenons aux évolutions amenées par le numérique, et en particulier Twitter. Pourquoi ? Le relatif anonymat procuré par les espaces en ligne introduit une forme de familiarité, car tout le monde peut être n’importe qui. Et le nombre de caractères pousse à aller à l’essentiel. Il est donc courant de se tutoyer tout en étant de parfaits inconnus. Faut-il penser que les Twittos sont donc dénués des notions de respect et de politesse ? Non, car comme j’ai dit, le contexte de l’anonymat et de la contrainte des messages limités en taille pousse à ce comportement. Il ne faut donc par défaut jamais se sentir attaqué par un tutoiement. Je ne dis pas que tu vas bien ? » et t’es un gros con » doit être traité de la même manière, là, on touche simplement au contenu, plus au contexte. Pour reprendre le sujet, si le premier contact peut paraître très familier dans le contexte d’un recrutement, les messages par mail, eux, sont plus représentatifs d’un tutoiement qui peut être respectueux. Dans un mail, on a la place de dire bonjour, de dire bon weekend, il est donc plus facile d’être à l’aise quand on vous tutoie. Pour en revenir au monde physique, je vous invite à vous rendre dans un restaurant dit routier, et écouter les conversations. Vous verrez que souvent, tout le monde se tutoie, alors même que personne ne se connaît. Je suis magasinier de formation, et moi-même je me suis pris à tutoyer des camionneurs à peine rencontrés, quand j’ai mis plusieurs mois à tutoyer certains collaborateurs avec qui je discutais pourtant tous les jours. Ai-je pourtant moins de respect pour les uns que les autres ? Ai-je l’intention d’être moins poli ? Non, dans ce contexte, tutoyer permet d’installer une forme de familiarité qui permet de se sentir à l’aise, et rend les échanges plus simples, plus fluides, plus efficaces. Un sentiment qu’on pourrait traduire sur les réseaux sociaux par on est une grande famille d’internautes ». Encore qu’être internaute implique bien plus que de se balader sur Facebook ça c’est surfer sur un seul site web, un internaute, c’est bien plus que ça. Mais je digresse. Doit-on donc se laisser tutoyer à tout bout de champ plus souvent dans le monde physique qu’auparavant ? Non, même si les policiers râlent comme des gamins à qui on confisque un jouet plus sur le matricule il est vrai, nous avons cette distinction de respect, de politesse, et de dignité qu’est le vouvoiement, et je pense que tout le monde devrait au moins s’en souvenir, voir l’apprendre pour les plus demeurés. Non pas qu’il soit déplacé par la suite de tutoyer une personne qu’on connaît à peine, mais là encore il convient d’analyser le contexte avant de prendre sa décision. Vous ne me connaissez pas, si vous me tutoyez tout en restant correct, je n’aurais aucun problème. Mais d’autres le prendront peut-être mal, avec pourtant la même me suis senti agressé par des policiers qui n’ont pas hésité à me tutoyer d’emblée, quand des gendarmes ayant les même besoins se sont adressés à moi en me vouvoyant, me laissant une bien meilleure impression. Vouvoyer permet souvent, du moins dans nos contrées avec l’éducation qu’on reçoit généralement, de ne blesser personne quand bien même c’est involontaire. Ceci dit si l’on vous tutoie, réfléchissez un peu avant de prendre ça pour une attaque. Nous avons tous la chance de disposer de cette nuance qui est utile aussi bien dans le monde physique que dans le monde numérique. Il serait dommage de s’en passer.

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