Depuis plus de 35 ans, les mobs de course font le bonheur des compétiteurs, fans de cette catégorie. De la Mobylette préparée aux prototypes d'usine,... Lire la suite 26,70 € Neuf Expédié sous 3 à 6 jours Livré chez vous entre le 31 août et le 5 septembre Depuis plus de 35 ans, les mobs de course font le bonheur des compétiteurs, fans de cette catégorie. De la Mobylette préparée aux prototypes d'usine, vous découvrirez dans cet ouvrage l'évolution de machines et de moteurs toujours plus efficaces, plus puissants et plus performants. L'auteur évoque également les courses de vitesse et d'endurance les plus renommées, le championnat de France de vitesse ainsi que les acteurs principaux de la discipline. Un livre unique, largement illustré par des photographies d'époque. Date de parution 11/09/2007 Editeur Collection ISBN 978-2-7268-8754-7 EAN 9782726887547 Présentation Relié Nb. de pages 117 pages Poids Kg Dimensions 25,0 cm × 22,0 cm × 1,5 cm

Lesmobs de course de mon père. Fiche technique Format : Cartonn é Nb de pages : 117 pages Poids : 702 g Dimensions : 22cm X 25cm Date de parution : 13/09/2007 ISBN : -7 EAN : 9782726887547. Les mobs de course de mon père de Stan Onewater chez ETAI. Collection(s) : De mon père. Paru le 13/09/2007 | Cartonné 117 pages . Public motivé 26.70 €

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- Qu'est-ce que ça veut dire, pour vous, être un homme? - Le père Moi, j'ai été éduqué à l'ancienne. Pendant les années de guerre. Je suis né dans une ville de 6 000 habitants, à Valognes, en Normandie. Ma famille était dans l'élevage de chevaux et ma grand-mère avait un restaurant. J'ai dû travailler à 14 ans. Je me levais à 6 heures. Ça m'a habitué aux difficultés, obligé à l'assiduité. J'ai repris mes études en 1946, et là, j'ai choisi l'école d'intendance et la formation hôtelière. Mais, déjà, j'avais acquis le sens des responsabilités, je savais me débrouiller c'est ça qui fait un homme. Voilà ce qui manque à mon fils. - Le fils C'est vrai que je suis dépendant de mon père, puisque je suis son salarié. Mais j'ai de l'admiration pour lui. Il a toujours été mon modèle. - Le père Mon père, François, a eu un grand rôle dans ma formation. Tout ce que j'ai appris, je le tiens de lui, qui le tenait de mon grand-père. Lui aussi, il était capitaine de l'équipe de foot de Valognes. Jusqu'à 20 ans, j'ai fait la même carrière que lui; puis, lui et moi, on a compris que je n'avais plus grand-chose à apprendre. Alors, j'ai quitté ma famille pour évoluer. Mon éducation a été fondée sur des idées simples. Par exemple, pour gagner de l'argent, j'ai appris qu'il fallait travailler. Et que ça devait amener le bonheur. Moi, je n'ai pas pu transmettre ça à mon fils. - A quoi attribuez-vous cette rupture? - Le père On avait été privé de tout. Et subitement, c'était la folie de la Libération. On est passé à une période d'euphorie où tout était possible, où on rattrapait tous les plaisirs. A partir de 1947, le progrès a été si rapide qu'on n'a pas eu le temps d'assimiler les choses. Entre les années 60 et 80, l'argent, l'éducation, tout a été facile. Mon fils n'a pas connu les difficultés, il ne sait pas ce qu'est la rigueur. Il y a eu une rupture entre mon époque et la sienne. - Le fils J'admets que mon père en a bavé, je comprends ce qu'il dit. Mais on ne peut plus vivre comme si on n'avait pas le micro-ondes, l'eau chaude et Nouvelles Frontières. Il a peut-être raison avec ses principes et sa morale, mais moi, j'ai eu une vie merveilleuse. - Le père Evidemment, pendant son adolescence, nous étions dans l'aisance. C'est plus facile, dans ces cas-là, d'être cool et généreux. Et puis, c'est à cause de son accident que je n'ai pas été sévère. Il a failli se tuer à moto, est resté quarante-huit jours dans le coma. Alors, on l'a énormément chouchouté. Il est encore hémiplégique et il a des cicatrices au cerveau. Ça le rend infantile. - Le fils Mais c'est faux, c'est faux! Comment peut-il dire des choses pareilles? Il est monstrueux, parfois! - Le père Je donne mon avis, tu parleras après. - Quelles sont les grandes différences d'éducation entre vous? - Le père C'est l'éducation province, terroir que j'ai reçue et qui a disparu. Celle des rythmes lents, où on connaît la rosée, la saison des fraises, les blés mûrs, la fin des roses... C'est un système de vie très différent, qui vous fait participer à tout ce qui se fait de bien dans la communauté. Le sport, notamment. Nous avions des éducateurs bénévoles et compétents qui s'intéressaient à notre formation, cherchaient à nous transmettre une bonne influence. Ça m'a beaucoup appris. Dans la vie, on a certes des bonnes occasions et des lignes de chance. Mais c'est toujours fondé sur votre valeur personnelle. Il faut bien se connaître, avoir conscience de ses limites et ne pas les dépasser. Voilà comment j'ai vécu. - Qu'est-ce que vous reprochez à votre fils? - Le père Ce qui me gêne chez Jean-François, c'est qu'il ne voit pas les choses comme elles sont réellement. Il vit sur un acquis qui n'est pas le sien. Pas question, par exemple, pour lui, de rouler en R 5. Faut pas frimer, dans la vie, ni sortir de ses limites. Tiens, à 4 ans et demi, il avait un petit manteau gris. Un jour, il revient de l'école en colère, les copains avaient dû se moquer du manteau. Du coup, il ne voulait plus le mettre. Je discute avec lui, je lui explique qu'il fait froid, etc. Vous savez ce qu'il répond? J'ai noté sa phrase sur un papier, à l'époque Les parents n'ont pas de droits, ils n'ont que des devoirs.» - Le fils Mon père me reproche d'être un gamin. J'en suis encore un, d'ailleurs. C'est vrai, j'ai fait des conneries. J'ai acheté à crédit deux Carrera d'occasion, je faisais les courses en Porsche, ça ne faisait pas sérieux pour le restaurant. Mais quand on est jeune... Je dis qu'on n'a qu'une vie. Je suis resté un an à Garches, j'ai failli y passer. Maintenant, je profite de l'instant. - Le père Tu devrais raconter le voyage en Amérique! - Le fils D'accord. Mon père m'a envoyé deux ans en Californie pour étudier l'anglais et la science politique... C'était formidable. - Le père Ça oui! Ce fut l'une des plus grandes déceptions de mon existence. Il devait prendre là-bas un départ dans la vie. Il a pris des vacances, oui. Il se l'est coulée douce. Quand j'ai vu sa dégaine, avec ses cheveux longs et une bagnole américaine, j'ai compris que ça ne s'était pas du tout passé comme je voulais. Alors, je l'ai envoyé comme apprenti à La Tour d'argent. - Le fils Je suis revenu avec mon père il y a trois ou quatre ans. Malgré les heurts, ça va. - Le père Ce ne sont pas des heurts. Quand tu ne prends pas le pli, je te remets dans la ligne. Mon principe, c'est le geste mille fois répété fait l'homme accompli. - Vous pratiquez des activités ensemble? - Le père Oui. On suit le sport, on va voir les matchs de football, ou bien les chevaux à l'entraînement. Mais ça n'est pas tout à fait pareil. Moi, j'ai été élevé là-dedans tout petit. Ça m'a marqué. Lui, non. Il est né à Paris, ça n'a rien à voir. - Le fils Moi aussi, j'aime le sport. J'ai beaucoup skié. Mon père ne s'en souvient pas, mais j'ai fait aussi du foot et de l'athlétisme en pension. Il m'avait même offert des crampons. Maintenant, je fais de la musculation tous les matins à 8 heures, mais je n'en parle pas, car tout le monde se fout de moi. Je veux avoir un beau corps et plaire à ma femme. - Est-ce que vous êtes complices? - Le fils Oui, vraiment oui. - Le père en même temps Non, non, non... - Le fils Mais si, arrête, d'un seul geste, on se comprend! - Le père Non, justement! Il y a beaucoup de choses qu'il ne voit pas comme moi. - Que pensez-vous de l'évolution des femmes? - Le père L'égalité des sexes, on ne peut pas être contre. Sur certains points, ça ne se discute pas. Je constate juste que les femmes dans la vie active, ça n'est pas conforme à la tradition de nos origines. Elles veulent travailler, avoir des enfants sans se marier, vivre en concubinage pour être libres, cumuler tous les avantages, comme chacun, dans cette société moderne. Ça perd l'esprit de famille dans l'éducation des gosses. Il y a sûrement des métiers, aussi, que l'on devrait laisser aux hommes avouez qu'une femme dans la marine ou en train de courser des voleurs, c'est bizarre. - Le fils Je suis né avec le féminisme. Mais mon père a eu sur moi une influence un peu macho. Lui, c'est le mec, quoi. Il dirige son affaire, sa famille, il n'y a que lui. Un patriarche. Il est normal que les femmes soient libres, qu'elles puissent faire des études et le métier qui va avec. D'un côté, j'aime une femme indépendante, qui brille en société, qui existe par elle-même et prend son destin en main. D'un autre, j'aime qu'elle tienne la maison et qu'elle me fasse un café quand je lui demande gentiment. C'est réciproque, d'ailleurs. Je passe l'aspirateur, si besoin. Je garde ma fille tous les après-midi. Je la change, je lui donne le biberon. C'est le bébé que j'ai fait, que j'aime, c'est normal que je m'en occupe. - A votre avis, les hommes ont perdu du terrain par rapport aux femmes? - Le père Enormément. Elles ne veulent plus être dominées ni considérées comme des femmes de ménage. J'ai vu les copines de mon fils; à 15 ans, elles savaient tout, plus que leurs mères. Alors, à 30 ans, elles ont tout vécu. C'est fini. Les mères non plus n'ont pas su passer le relais. - Le fils Ma mère a eu cette fonction de bien tenir la maison, de s'occuper de mon père et d'écraser le coup pour toujours arranger les choses. Je n'ai pas les mêmes relations avec ma femme. - Quelles sont, pour vous, les qualités d'une femme? - Le père Ça dépend du mari. Moi, j'étais bosseur, j'ai choisi une femme qui était une grosse travailleuse. A 30 ans, j'avais déjà bourlingué dans le monde entier. J'ouvrais un restaurant à Douala et j'ai cherché une femme qui me convienne, qui me comprenne et m'aide. - Le fils Moi, j'ai pété les boulons à Ibiza, avec les copains. On a eu des souvenirs inoubliables et les filles qu'on voulait. Mais j'avais 31 ans, je n'avais pas l'intention de passer ma vie comme ça. Moi aussi, j'ai cherché une femme à ma mesure. Belle dehors et sympa chez moi. M. Marie retourne à la cuisine. - Le fils à part Vous savez, il me vanne, mais parfois aussi il me dit des choses super. On a des accrocs, c'est tout. Mine de rien, je crois qu'il m'aime bien. Sinon, il n'aurait pas fait ce qu'il a fait pour moi. Je crois qu'il est fier d'avoir un fils. Quand je suis né, il paraît qu'il hurlait de joie dans l'hôpital. - Vous avez eu une crise de révolte contre lui, dans votre adolescence? - Le fils Non. Je ne me souviens pas de ça. C'est lui qui m'a offert ma première Mob et ma première Vespa. Quand j'avais 16 ans, il m'avait aménagé une chambre au sixième étage, avec moquette. J'y recevais mes copines. J'avais une table aux Bains-Douches, aussi. - Qu'est-ce qu'il vous reproche, alors? - Le fils La frime. Mes voitures. Le fait que, le soir, je préfère dîner au restaurant plutôt que de regarder la télé comme un vieux. Lui, il économise. Son plaisir, c'est de venir tôt et de farfouiller dans sa cave. Ce qui l'agace, je crois, c'est que je n'ai rien fait par moi-même. Même si je bosse dur, pour lui, je m'appuie sur son passé. Mon défi sera de faire aussi bien que lui, d'assurer la continuité du restaurant sans rien y changer. - Et vous, vous lui reprochez quoi? - Le fils D'être dur, de balancer des phrases très blessantes. Mais il est fabuleux. L'accident de moto est peut-être un prétexte pour me faire des reproches qu'il ne pourrait pas m'adresser autrement. - Vous vous sentez adulte? - Le fils On dit que je suis un gamin, moi, je veux bien. J'assume dans certaines choses, et dans d'autres, pas. C'est de la présomption de se dire un homme. Je crois qu'on le devient au fil des années. - Quand votre petite fille est née, vous n'avez pas changé? - Le fils Non, je ne me suis senti ni plus fort ni plus fragile. Pas plus responsable ni plus sérieux. Ça m'a donné de la fierté. Et j'en aurai encore plus quand j'aurai un garçon. - Vous lui transmettrez quoi? - Le fils Je lui apprendrai à être indépendant. Propos recueillis par Marylène Dagouat Jean-François Marie et son père, Francis, restaurateurs au Gourmet des Ternes», à Paris. Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline

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